Les bonnes pratiques : 7 – Achat

Christophemorin/ octobre 3, 2017/ Emballages Magazine/ 0 comments

Un feuilleton conçu en deux épisodes par Christophe Morin. Lauréat de Stratégies Emballages en juin 2014, Christophe Morin, à la tête de Pack Agile, est expert en emballages et consultant. Spécialisé à l’origine dans les questions d’environnement et d’écoconception, il est aujourd’hui un généraliste de l’emballage.

7 – Achat : « A petit gains direct, gros coût complet ! »

Le contexte :

L’acheteur d’emballage propose un changement de film pour répondre à ces objectifs de réduction de coûts. Après avoir réalisé un essai sur la ligne de conditionnement, et après avoir validé la durée de vie du produit, la production bascule sur cette nouvelle solution dans le cadre d’une présérie industrielle. La production se manifeste et fait état de dysfonctionnement : Malgré les réglages machine, 10% des emballages ne sont pas étanches.

Si le gain à l’achat direct parait a priori significatif, l’optimisation économique globale n’est pas au rendez-vous.

Le constat :

Dans le contexte actuel très concurrentiel, les marges des entreprises se sont réduites, et la maîtrise des coût est alors cruciale. Si les changements techniques sont pilotés par les gains économiques, les conséquences du changement doivent bien être évaluées, et chiffrées.

Quel gain direct ? Quel gain indirect ? Le suivi du « reporting » des gains jusqu’à l’étape du « gain consolidé » contribue à définir la solution la plus pertinente.

La solution :

La notion de « gains » dans l’entreprise doit être précisée. Cette notion est liée au processus de qualification de l’emballage. S’agit-il d’un gain identifié de la première idée de l’acheteur avant le moindre test de durée de vie, d’un gain consolidé réajusté en fonction d’un essai de qualification de performance.

Toutes données utiles pour bien mesurer la performance Achats : Coût du film, taux de freinte, cadence de la machine, productivité, nombre d’arrêts des équipements, temps de gestions des anomalies, reconditionnent éventuel, impact de la non-qualité, ergonomie du poste de travail, la quantité de main d’œuvre directe, temps et coût des changements de formats…, écocontribution, coût de retraitement de déchets industriels, … De nombreux paramètres légitiment le changement. La mesure des gains s’inscrit dans la performance globale de l’entreprise !

Le gain économique ne concerne pas que les acheteurs ! Il concerne tous les acteurs de l’entreprise, des services opérationnels jusqu’aux services supports !

Un simple exemple relatif à l’ergonomie du poste de travail. L’institut national de recherche de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) estime à plus de 21000 € le coût moyen d’un trouble musculosquelettique (TMS) pour une entreprise. Pourquoi ne pas intégrer cette donnée pour justifier la mécanisation d’une activité sensible ?

Source : Emballages Magazine I Septembre 2017

Illustrations : Vincent Motron

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