Les bonnes pratiques : 9 – Essais industriels

Christophemorin/ octobre 5, 2017/ Emballages Magazine/ 0 comments

Un feuilleton conçu en deux épisodes par Christophe Morin. Lauréat de Stratégies Emballages en juin 2014, Christophe Morin, à la tête de Pack Agile, est expert en emballages et consultant. Spécialisé à l’origine dans les questions d’environnement et d’écoconception, il est aujourd’hui un généraliste de l’emballage.

9 – Essais industriels dans les règles de l’art

Le contexte :

Le fournisseur vient avec une bobine d’essai : la laize et le sens d’enroulement n’est pas le bon. Plusieurs tests de vieillissement sont organisés, avec de nouveaux emballages. Les produits sont égarés, mélangés. Après un bourrage, sur une thermoformeuse de film rigide, l’agent de maintenance tire sur le film pour le débloquer. Ses doigts glissent, et sa main vient percuter l’outil de découpe tout juste changé : Bilan 4 points de sutures.

Le constat :

Equipes et équipements sont peu disponibles. Pour des raisons de coût, ou de charge de travail, il semble de plus en plus difficile de réunir une équipe pluridisciplinaire autour d’une machine. Dans l’industrie agro-alimentaire, rares sont les entreprises qui acceptent de réserver un temps d’essai dans le plan de production.

Lorsqu’un essai industriel est prévu, les équipes doivent faire vite, et les essais sont fréquemment effectués dans la précipitation. Pourtant, les enjeux peuvent être importants, voir majeurs pour les entreprises. Si faire vite est important, l’objectif est de faire bien !

La solution :

Il faut réservez un temps minimal pour travailler dans de bonnes conditions. Il serait dommageable de devoir recommencer, surtout si vous devez recommander des consommables, ou refinancer des études de vieillissement. Des exigences farfelues telles que « On ne change pas les réglages ! » sont à proscrire. L’ajustement des paramètres machines se réalise dans les règles de l’art.

Tout le monde est concerné : Le savoir n’est pas dans les mains d’un seul ! C’est la mutualisation des connaissance et des compétences de chacun qui permet de progresser. Le fournisseur d’emballage connait le matériaux, la maintenance et le conducteur, la machine, la recherche et le développement (R et D), le produit.

Quelques clés pour avancer doucement mais surement : réunir les acteurs du projet ; partager la démarche, l’objectif et l’enjeu ; valider sur le terrain ! L’impératif est de ne pas libérer un produit qui pourrait présenter un risque pour le consommateur.

La prudence dans la conduite des essais évite les accidents liés à la précipitation. Rédiger un compte rendu d’essai précis et détaillé avec les conditions, et l’intégralité des données techniques retenues est essentiel. Tracer, enregistrer, archivez, partager et archiver l’information : Quatre actions à retenir.

Source : Emballages Magazine I Septembre 2017

Illustrations : Vincent Motron

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