Polyoléfines – Le principe du « mass balance » au secours de l’économie circulaire.

Christophemorin/ novembre 12, 2019/ Non classé/ 0 comments

L’AVIS D’EXPERT

Contrairement au PET, le recyclage mécanique des polyoléfines ne permet pas de maintenir l’aptitude au contact alimentaire. En conséquence, les polyoléfines sont recyclés en boucle ouverte pour fabriquer des tuyaux, des sacs poubelles ou autres pièces pour l’automobile. En réponse à la demande croissante de matériaux plus vertueux, Sabic et BASF, spécialistes de la pétrochimie et producteurs de matière plastique, proposent désormais des polypropylènes (PP) et polyéthylènes (PE) issus de recyclage chimique, selon le principe du « mass balance ».

Le « mass balance » consiste à introduire des ressources renouvelables ou des déchets plastiques en complément de ressources fossiles dans le processus de fabrication des matières plastiques. La part de carbone issue de la matière renouvelable est alors attribuée arithmétiquement à certains produits, selon la méthode certifiée ISCC +. La matière introduite (rPP ou rPE), en quantités non mesurables, est produite à partir d’une huile de pyrolyse issue du recyclage chimique.

Les caractéristiques des matériaux issus de ce procédé restent identiques aux matériaux vierges fossiles et aptes au contact alimentaire selon le règlement 10/2011. Même si le plastique final ne dispose pas d’un contenu biosourcé ou recyclé quantifié, le principe de mass balance permet d’affirmer que l’emballage obtenu permet d’encourager la substitution croissante de matières fossiles. Cette démarche vient d’être adoptée par Unilever qui propose, en Belgique, en Espagne et aux Pays-Bas depuis août dernier les premiers pots de glace Magnum contenant du rPP, en partenariat avec Sabic. Une première sur le marché !

 

Christophe Morin pour Process Alimentaire – Octobre 2019, 

www.processalimentaire.com

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